la montagne et l'éclair

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viator
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la montagne et l'éclair

Message par viator »

Il n'y a que de la matière, dont les modes d'existence sont multiples : subtile et volatile, et c'est une âme ; dense et concrète, et c'est un corps. Mais il reviendrait au même de dire qu'il n'y a que de l'esprit... Pas de différence de nature donc, juste des degrés variables de finesse et de lourdeur. Les peines éprouvées sont parfois si intenses que l'âme devient physiquement pesante, figée. Les joies sont parfois si profondes que le corps devient presque immatériel, évanescent.

Une hache que l'homme, vous dis-je, à la fois lourde et tranchante, massive et rapide. À la fois montagne et éclair...
ita
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Re: la montagne et l'éclair

Message par ita »

Qu?elle voie proposes-tu pour permettre au ?Je? de s?effacer au profit d?être fusionné avec ce qui est là ?
N?est-ce pas l?ultime effet souhaité dans cette voie non-duelle ?

Recherche...
Laisser le Je être ce qu?il veut qu?il soit, sans être dupe de sa nature.
Mais à la fois, là, il reste un Je observateur, qui se croit plus intelligent que ce Je!
Il reste un Je qui observe.
Une impasse...?


Ne pas chercher à l?anéantir, à le tuer, donc.
Car qui cherche à le tuer?
Un autre Je.
Une impasse...

Peut-être :
Laisser le corps vivre l?expérience ?avec lui? ?

Si je me dit ?je veux?, cela indique un désir de manipulation pour arriver à un objectif.
Donc un Je qui cherche à contrôler.
Une impasse...

Peux-tu stp me répéter ce qui à fonctionné pour toi ?
viator
Adepte
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Re: la montagne et l'éclair

Message par viator »

voici beaucoup de questions, cher Ita...

lorsque en l'homme la montagne se fait aussi fulgurante que l'éclair, et l'éclair aussi massif que la montagne, toutes choses s'interpénètrent harmonieusement : il n'y a plus alors de "je" séparé.

Dans un premier temps, laisser être ce "je", tout en étant le plus attentif possible à ses manifestations, d'une attention accueillante, bienveillante. Mais aussi très aiguisée. Cette forme d'attention est le "non-agir", le degré zéro de l?agir. Gurdjieff parlait ainsi de "rappel de soi"

a propos du "je" observateur : il faut bien comprendre que le fameux "témoin" est en fait une entité vide ; ce n?est pas un observateur, mais l?observation même? celui qui observe est donc vide, et ce qui est observé apparaît comme totalement illusoire : c?est l?état limite de cette ultime dualité entre le moi (ce qui est observé) et le Soi (celui qui observe). Ou entre le personnage qui s'agite dans le film et le Spectateur confortablement calé dans son fauteuil ? Bientôt l?observation même disparaitra? Qui accueille ? demandes-tu : juste laisser l?accueil fleurir en soi

Rien à vouloir donc, et rien à changer, mais accueillir ce qui de toute façon ne cesse d?apparaitre et de se transformer. Avec cette confiance totale dans le fait que ce qui se transforme ainsi continuellement est en train de participer à l?évolution, ou mieux à la transmutation du monde, qui n?est autre que le corps de Dieu. Dieu, à travers le devenir de tout ce qui est, est en train de forger son Corps de Lumière ! C?est précisément cela qu?il nous est invité d?accueillir. Nous sommes alors les co-auteurs du Dieu qui vient, « le point Omega » comme disait Theillard de Chardin

Ce qui a fonctionné pour moi ? en fait, Il n?y rien à faire de particulier pour quoi que ce soit, encore moins pour « l?éveil », mais cet accueil, cette attention accueillante doit être vécue comme une célébration ? la Grâce apparaissant quand et où elle veut?
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