Viator est un nom collectif, une entité à deux visages – homme, et femme. Peu importe nos noms, et peu importe la manière dont les rôles sont effectivement représentés : disons que sous son aspect féminin, Viator reçoit, sous son aspect masculin, Viator transmet.

Si tu veux un symbole, regarde Jésus et Marie aux noces de Cana : elle ne fait rien – rien de concret – mais sans elle, il ne pourrait rien faire. Elle connaît même avant lui l’acte qu’il va accomplir. Femme est l’intention, hors de sa conscience, intemporelle, qui accompagne chacune des actions de l’homme.

Une femme donc, et un homme. Une antenne et un outil.

C’est comme ça en tout cas que tout a commencé. Mais ce collectif n’est pas figé : un jour, peut-être, en feras-tu partie. En ce moment même, dans la mesure où tu es en train de nous lire, et à la mesure de la sincérité de ta lecture, tu es déjà Viator.

Ecrire – ou lire : au fond, pas de grande différence. Deux aspects d’un même acte. C’est le lecteur qui rend réel enfin le travail invisible, le travail souterrain de l’auteur.

Salut à toi, Viator, et bienvenue.

                                                    s.o.